Jean Leloup - Le Paradis Perdu lyrics
Viendras-tu avec nous, Étranger,
Ou resteras-tu au sol,
Ou resteras-tu au sol,
Habitué.
Il ne reste que peu de temps avant vendredi,
Que tu partes ou tu restes,
Tout est fini,
Nous ne renviendrons plus... du paradis perdu.
Au-delà de la mer il existe un pays qu'on dit impossible,
Comme le paradis de la Bible,
Au-delà de la mer il existe un pays presqu'aussi beau que la folie,
Y vivent des peuples parfaitement sains, parfaitement accueillants,
On s'y baigne toute la journée dans des chutes et des torrents,
Et des cascades et des rivières,
Et l'eau est aussi pure et aussi légère que l'air.
Nul besoin de planter,
le blé pousse à foison, attendant les moissons,
Et à perte de vue court un animal qu'on nomme le bison.
Les montagnes sont couvertes de moutons qu'on les dirait enneigées jusqu'au sol.
Au-delà de la mer il existe un pays aussi beau que le paradis,
Et les filles sont belles.
Viendras-tu avec nous,
Viendras-tu avec nous,
Étranger?
Ou resteras-tu au sol,
Ou resteras-tu au sol,
Habitué.
Il ne reste que peu de temps avant vendredi,
Que tu partes ou tu restes tout est fini,
Nous ne renviendrons plus... du paradis perdu.
Il y aura tout d'abord les épreuves élevantes,
Il y aura les tempêtes, les mers d'huiles,
Il y aura les vagues meurtrières,
Il y aura les récifs, il y aura les écueils,
Il y aura les requins, il y aura le scorbut, les maladies,
Il y aura, les mutineries,
Et plusieurs d'entre nous y laisseront leur vie,
Y trouveront leur destin,
Viendra-tu avec nous?
[ Viendras-tu avec nous
Étranger?
Ou resteras-tu au sol
Restera-tu au sol,
Habitué
Il ne reste que peu de temps, avant vendredi
Que tu partes ou tu restes tout est fini,
Nous ne renviendrons plus... du paradis perdu.]
Et puis un jour nous l'apercevrons la terre promise,
Il faudra faire attention en accostant,
Plusieurs se jetteront à l'eau et se noieront,
Il y aura les marais, les sables mouvants,
Il faudra être patient, trouver l'estuaire du fleuve,
Au-delà de la mer il existe un pays aussi beau que le paradis,
Où vivent des peuples aussi doux que la folie.
Alors en arrivant, il faudra peut-être tuer les soldats,
Et sûrement le commandant et cet imbécile de missionnaire
Enfin il faudra tuer tout ceux qui croit en moi,
Il faudra ensuite couler le navire et ne plus jamais revenir,
Du paradis perdu.