Henri Salvador

Henri Salvador - Dérouillade Blues lyrics

DÉROUILLADE BLUES

Paroles: Boris Vian

J'étais assis sur les Champs-Elysées

En train de boire un quart vichy bien frais

Soudain je vois

Une bagnole s'arrêter

Il en descend trois malabars

Qui viennent me regarder sous le nez

Le premier s'assied tout seul en face de moi

Il fait la gueule mais il ne l'ouvre pas

Et ses deux potes restent de son côté

Ils gardent les mains dans leurs poches

Je commence à me sentir gêné

Moi je gamberge à toute berzingue

C'est pire que la télé

J'ai beau chercher qui sont ces dingues

Je ne peux pas les repérer

Ils viennent de faire un petit signe au garçon

Ça fera trois scotchs en plus de l'addition

Mais ça m'ennuie

Ils n'ont encore rien dit

J'essaie d'avoir l'air astucieux

Mais je me sens devenir vieux...

Ils ont fini d'écluser leur godet

Qui qu'a l'air vache me fait signe de payer

Puis il se lève

En m'empoignant par le nez

Il me traîne jusqu'à la voiture

Et m'y installe d'un bon coup de pied

On a été faire un petit tour au bois

C'est bourré de flics, mais là y en avait pas

I'm font descendre

Et m'entraînent dans une allée

Je prends plus de coups que je peux en rendre

En moins de temps qu'il ne faut pour pleurer

Ils me passent un fameux tabac

Ça c'est pas de veine, moi qui ne fume pas

Je suis couché dans l'herbe tendre

Avec le nez en biais

Ils fouillent mes poches, y a rien à prendre

J'ai juste un peu de monnaie

Voilà qu'ils regardent

Ma carte d'identité

Et là je dois dire qu'ils ont l'air épaté

Ils se consultent

Et reviennent très gênés

En me disant... Me sieur Salvador

Excusez-nous... on s'est trompés

On vous a pris

Pour un boxeur

Qui nous a séduit

Nos petites soeurs

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