Bénabar

Bénabar - La Coquette lyrics

LA COQUETTE

Paroles et musique: Bénabar, 2003

Elle habite le musée de sa jeunesse évanouie

Elle propose un biscuit on dit non elle dit si

Elle a retiré tous les miroirs

Elle évite son reflet ne veut plus se voir

Elle vit entourée de photos du passé

Son visage d'alors, son trésor, son trophée

Peau de pêche au tissu tendu de satin

Mais le temps se dépêche et reprend son bien

Les plus jolies fleurs ternissent et se fanent

Les jeunes filles qu'ont de la chance deviennent de vieilles femmes

Sa peau froissée c'est un drap qu'on agrippe

Un mouchoir pour pleurer son mari qui nous quitte

Un trait sur son front pour chacun de ses garçons

Et les paupières fripées ses enfants qui s'en vont

Ses mains qui se déplient sont des araignées

Qui font peur aux petits mais rassurent leurs aînés

Les traînées aux coins des yeux sont le lit des fleuves

Où s'écoulent peu à peu les larmes des veuves

Elle dit que les années écrivent sur les visages

Et que les ratures encombrent la page

Profitons du beau temps avant l'averse

Elle tue le temps avant l'inverse

Elle refuse et regrette, elle est vieille maintenant

En excuse, elle répète, elle était belle avant

Mais les plus jolies fleurs ternissent et se fanent

Les jeunes filles qu'ont de la chance deviennent de vieilles femmes

Qui ont la beauté des pyramides ou du Louvre

La beauté des montagnes, des glaciers qui les couvent.

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